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Renouvellement du permis d’environnement de l’aéroport de Bruxelles National

La commune de Woluwe-Saint-Lambert demande que la Région bruxelloise et les communes bruxelloises soient consultées

La direction de l’aéroport de Bruxelles-National doit introduire un nouveau permis d’environnement auprès des autorités régionales flamandes avant le 8 juillet 2023, car la validité de ce permis arrivera à échéance en juillet 2024.

Les autorités régionales flamandes sont compétentes pour organiser l’enquête publique relative à cette demande de permis et pour la délivrance de celui-ci.

La commune de Woluwe-Saint-Lambert s’étonne d’apprendre que celles-ci envisagent d’organiser une enquête publique et des sessions d’information à destination des habitants uniquement dans les quatre communes jouxtant l’aéroport, à savoir Steenokkerzeel, Kortenberg, Zaventem et Machelen.

La commune rappelle que l’État fédéral est actionnaire de l’aéroport à hauteur de 25 % et que, bien que les infrastructures de l’aéroport sont situées sur le territoire flamand, les plaintes pour nuisances sonores émanent des trois régions du pays, et principalement des habitants de la Région bruxelloise.

La commune invite dès lors le gouvernement régional flamand, et plus particulièrement  la ministre régionale de l’environnement, Zuhal Demir, d’étendre cette enquête à l’ensemble des riverains touchés par les nuisances occasionnées par l’exploitation de l’aéroport. A défaut, la commune envisagera toutes les actions devant les juridictions compétentes pour faire respecter le droit à une enquête auprès des habitants réellement concernés par l’exploitation de Bruxelles-National.

La commune rappelle que le permis d’environnement permet de limiter le nombre de vols autorisés par an mais aussi d’interdire les vols de nuit, ainsi que les avions les plus polluants et les plus bruyants.

La commune attend également qu’une étude d’incidence environnementale indépendante soit exigée par le gouvernement régional flamand afin que des mesures soient prises pour réduire sensiblement l’impact environnemental de l’activité aéroportuaire, notamment par rapport aux émissions d’azote.

Il serait inacceptable que les habitants d’une commune comme Woluwe-Saint-Lambert, qui sont survolés par près de 50% des avions au décollage, n’aient pas la possibilité de s’exprimer. Plus de 30 000 avions ont survolé la commune en 2022 d’après le rapport du service de médiation du gouvernement fédéral. Ces chiffres risquent encore d’augmenter en 2023 pour se rapprocher de ceux d’avant la pandémie.

Gregory Matgen, échevin de l’environnement, du développement durable et de l’énergie

Pour rappel, Woluwe-Saint-Lambert a été la première commune bruxelloise à adopter, en 2015, une charte avec l’ensemble des comités de quartier de la commune afin de dénoncer le survol intensif de la Région bruxelloise et d’exiger du gouvernement fédéral l’adoption de mesures visant à respecter le droit à la santé et à un environnement sain pour tous les habitants survolés.

D’après les dernières données communiquées par Bruxelles Environnement, au moins 1 avion sur 3 qui survole la commune entre 6 et 7h du matin viole les normes de l’arrêté « Gosuin » du 27/05/1999 relatif à la lutte contre le bruit du trafic aérien.

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