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Préserver le budget communal en cette période d’incertitude

Depuis plus d’un an, le monde connait une crise sanitaire sans précédent qui modifie notre quotidien, influence le fonctionnement de nombreux secteurs de la société et à de graves conséquences en termes économiques.

Le collège de Woluwe-Saint-Lambert veille à aider au mieux divers secteurs entre autres : le commerce local, le secteur artistique, les clubs sportifs, et à mis en place de nombreuses actions visant à accompagner au mieux les citoyens en cette période pour le moins particulière.

Beaucoup estiment que c’est aux pouvoirs publics à compenser les pertes de chacun, mais nous n’oublions pas que nous devrons un jour, tous ensemble, rembourser ce qui a été distribué par les pouvoirs public.
Heureusement, grâce à une gestion financière saine la commune de Woluwe-Saint-Lambert a, ces dernières années, pu faire des réserves qui nous permettent aujourd’hui de tenir la tête hors de l’eau sans toucher, à ce stade, au portefeuille des citoyens de la commune.

Prévoir le coût …. de l’imprévu….
Car ces événements imprévus ont un coût. 3,2 millions ont dû être inscrit au budget 2020, en raison de la Crise sanitaire qui a entraîné à la fois des dépenses supplémentaires (l’achat de masques, dotation au CPAS, matériel d’affichages, mesures sanitaires, etc…), mais aussi un manque à gagner à divers niveaux (recettes de stationnement non perçues pendant une partie de l’année, activités sportives organisées pour un nombre limité de personnes, tout en devant garder le même encadrement, arrêt de certaines activités …).

Rester prudent pour l’avenir
Même si nous espérons que la situation sanitaire s’améliorera rapidement et que la Covid sera maîtrisée pour 2022, il est certain que 2021 sera à nouveau une année difficile. La commune devra probablement faire face à de nouveaux frais inattendus. Il faut aussi tenir compte d’une diminution des recettes liées aux centimes additionnels à l’impôt des personnes physique (IPP). Ils seront, sans doute encore fortement impactées en 2022 et 2023, en raison des pertes de revenus d’une partie de la population en 2020 et 2021, puisque les communes perçoivent les recettes d’IPP avec plus d’un an de retard.
Pour faire face à cette situation exceptionnelle qui va mettre à mal bon nombre de finances locales, la Région tolère que les communes présentent un budget en déficit pour autant que le budget « hors impact Covid » soit en équilibre.

Un budget qui reste malgré tout en équilibre
Ce n’est heureusement pas le cas pour Woluwe-Saint-Lambert, en tenant compte d’une légère reprise à la fin du premier semestre nous avons voté, au mois de février 2021 un budget « hors impact Covid » en boni de 80.627€.
Il convient d’y ajouter une perte de 1,7 millions due à la crise sanitaire en 2021.
Enfin il faut tenir compte de l’organisation du centre de vaccination qui s’ouvrira au printemps au Poséidon, qui a été estimé à 4 millions, mais dont le coût devrait être intégralement supporté par la Région.

Il reste à espérer que la crise se terminera rapidement et que la commune parviendra à maintenir un équilibre financier.

L’opposition dépose des amendements pour la frime lors du vote du budget
Lors de sa séance du 8 février, le Conseil communal a adopté le budget 2021. L’examen du budget permet toujours de vérifier les projets politiques portés par les groupes représentés au Conseil communal.

La majorité communale a démontré qu’elle mettait en œuvre sa déclaration de politique générale, adoptée en début de mandature communale et conforme à ses engagements électoraux. La majorité a rappelé sa volonté de maîtriser au mieux les dépenses de la commune, malgré les contraintes financières que fait peser la crise sanitaire sur les finances. Les temps qui s’annoncent seront difficiles : d’abord pour les familles et les personnes qui perdent des revenus en raison du chômage ou de l’arrêt de leurs activités professionnelles, ensuite pour les pouvoirs publics dont les recettes vont s’effondrer.
Nous estimons qu’il revient aux autorités fédérales et régionales d’assumer pleinement, par l’octroi de revenus de remplacement, le soutien au pouvoir d’achat de ces familles. En effet, une commune ne peut à elle seule suppléer toutes les insuffisances des aides octroyées par les autorités supérieures. Le Collège a dès lors estimé qu’il devait plutôt apporter une aide à la relance de l’activité économique dès que des secteurs particulièrement touchés, tels que ceux de l’Horeca et de le l’événementiel, pourront reprendre leurs activités. Ce soutien à la reprise des activités relève davantage des compétences d’une commune qui peut investir dans la promotion des services et commerces de proximité.
Mais, cet engagement financier pour la promotion commerciale doit être aussi maîtrisé, car si une commune laisse s’aggraver son déficit budgétaire, tôt ou tard, les citoyens seront mis à contribution pour combler le trou budgétaire, ce que la Liste du bourgmestre ne souhaite pas.

Une commune ne peut pas se permettre d’être en déficit comme l’est l’État ou la Région. En effet, si la Région lais pour le moment une petite latitude au vu des frais imprévus auxquels sont confrontées les communes, elle exigera rapidement des communes le retour à l’équilibre budgétaire.

Déjà que les communes doivent faire face à des nouvelles dépenses, imposées par le Fédéral ou la Région, notamment une contribution plus lourde au financement des retraites des anciens agents communaux, une revalorisation barémique des salaires, la création d’un pilier de pension complémentaire pour les agents contractuels….
Dès lors, les communes seront en grande difficulté budgétaire dans les années à venir car toutes ces charges ne sont pas tenables sur le long terme. Voilà pourquoi la majorité communale a estimé que certaines propositions de dépenses nouvelles, émanant de l’opposition, n’étaient pas raisonnables et ressemblent davantage à des mesures pour plaire à certaines catégories d’habitants, sans que ses propositions soient bien étayées.

Par exemple, lorsque le groupe MR/CD&V/Open VLD propose l’octroi d’une prime pour les familles monoparentales afin de garder leurs enfants. Interrogée par le bourgmestre, la conseillère communale de ce groupe propose que ce type de prime soit accordé à toutes les familles monoparentales, même celles qui bénéficient de revenus substantiels jusqu’à 50.000 €/an ! Invraisemblable et totalement déraisonnable. Se rendant compte de sa bourde, la conseillère communale improvise et ne sait plus que dire. Quand on sait que les frais de garde des enfants en bas-âge sont déductibles fiscalement, on se demande pourquoi il faudrait accorder une prime communale pour couvrir ce type de dépense ? Des familles biparentales aux revenus plus faibles n’auraient elles pas droit à cet avantage ? Bref, de l’improvisation de ce groupe pour tenter de dire quelque chose à propos du budget.

De même, il a été rappelé pour quel motif juridique sérieux, la taxe sur les bureaux ne peut plus être exonérée de l’application du règlement-taxe sur les bureaux affectés à des fonctions médicales et assimilées. C’est le résultat d’une jurisprudence particulièrement exigeante quant aux causes d’exonération des taxes. Lorsque la majorité invite l’opposition à motiver juridiquement son amendement visant à rétablir cette exonération, silence gêné de l’opposition qui n’a pas d’argument ….

La gestion publique exige de la précision. Il est facile de faire plaisir à certaines catégories d’électeurs, mais il est plus exigeant de préserver les équilibres budgétaires pour ne pas pénaliser l’ensemble des habitants.
Voilà le choix de la majorité communale. C’est grâce à ce sérieux dans la gestion financière de notre commune que le Collège des bourgmestre et échevins a pu présenter pendant des années des budgets, et encore plus des comptes, avec des boni substantiels qui nous permettent d’affronter des temps plus difficiles. La majorité communale ne se départira pas de cette exigence de rigueur dans la gestion budgétaire.

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