Michaël Loriaux est le nouvel échevin des finances. Lors de la séance du 17 mars, il a présenté au Conseil communal le premier budget de cette nouvelle mandature. Le budget est un moment essentiel de la vie politique car il confirme les engagements pris par la majorité communale pour les années à venir.
En collaboration étroite avec l’ensemble des membres du Collège des bourgmestre et échevins, l’échevin a réussi haut la main cet exercice exigeant puisqu’il a présenté un budget avec un boni d’un peu plus de 300.000 €.
Parfaite maîtrise des dépenses et recettes évaluées correctement, sans exagération : tels sont les ingrédients de cet exercice réussi. Ainsi, les dépenses de fonctionnement ne suivent pas la courbe de l’indexation.
Au contraire, elles diminueront de près de 5 %, preuve que le Collège veille à un contrôle strict sur ces dépenses et que les investissements dans les bâtiments communaux pour en réduire les coûts énergétiques portent leurs résultats.
Les dépenses de personnel sont également parfaitement maîtrisées.
Certes, elles croissent pour tenir compte, d’une part, de l’indexation prévisible de cette année 2025, et, d’autre part, des revalorisations barémiques en exécution des décisions prises par le gouvernement régional, sans grande concertation avec les communes.
Zones de police : un sous-financement inacceptable
Le dossier concernant l’avenir des zones de police de Bruxelles, repris en pages intérieures, démontre un sous-financement chronique par l’État fédéral des zones de police bruxelloises.
Proportionnellement au nombre d’habitants, les communes bruxelloises dépensent davantage pour leurs zones de police que toute autre commune ou ville du pays.
Par contre, le gouvernement fédéral n’assume pas sa part de financement pour près d’un demi-milliard d’euros sur une mandature communale (6 ans).
Ce déséquilibre est intenable. Et tout indique que la fusion des zones de police bruxelloises n’a qu’un seul objectif : compenser le manque de policiers fédéraux, notamment pour assumer des missions de police judiciaire, par une affectation des policiers des zones bruxelloises à des missions qui doivent être pourtant assumées par cette police fédérale.
Résultat : notre commune sera davantage mise à contribution pour financer des missions dont elle ne sera pas directement bénéficiaire.
CPAS : nouvelles charges, peu de compensations
En ce qui concerne l’évolution des dépenses du CPAS, la mesure gouvernementale qui impose l’exclusion du bénéfice des allocations de chômage aux chômeurs de plus de 2 ans et de moins de 50 ans aura pour conséquence inéluctable un transfert de charges importantes sur les budgets des CPAS.
Ce transfert ne sera que très partiellement compensé. Voilà pourquoi le Collège a décidé qu’il ne compenserait pas sur budget communal les conséquences de ce transfert de charges. Il reviendra au CPAS de trouver les équilibres au sein de son propre budget pour assumer cette nouvelle charge.
Une ligne budgétaire claire et assumée
La ligne du Collège est claire :
à chaque fois que le gouvernement fédéral ou le futur gouvernement régional prendra des décisions qui priveront les communes de recettes ou leur imposera des transferts de dépenses, les services concernés seront amenés à réduire leurs activités, voire à les supprimer.
À chaque fois, le Collège expliquera à la population quelle est l’autorité responsable de cette contrainte imposée.
Préserver une fiscalité communale avantageuse
Aujourd’hui, Woluwe-Saint-Lambert se distingue par une fiscalité communale particulièrement avantageuse pour ses habitants, tant pour les centimes additionnels à l’impôt des personnes physiques qu’aux additionnels au précompte immobilier.
Remarquable : nous avons même pu entamer cette année la diminution de ces derniers additionnels.
Nous ferons tout pour préserver cet avantage et nous défendrons ardemment l’autonomie communale, car cette autonomie nous permet d’évaluer au mieux les services à assumer au bénéfice des habitantes et des habitants de notre exceptionnelle commune.